Yoshi , mot emprunté au peuple Sharanahua qui désigne à la fois les ombres, la photographie et les esprits. Ce projet explore notre relation à l’invisible, à l’inconnu et à la mort à travers ,entre autres, d’images prises avec un appareil « full spectrum » capable de dépasser les limites du spectre visible. Les choses banales s’y révèlent sous une lumière étrangère, transformant leur aspect et leur forme. L’ordinaire devient alors plus étrange. Le travail se développe selon deux axes : une expérimentation photographique déplaçant les frontières de la perception et une immersion auprès de chasseurs de fantômes dont les méthodes interrogent notre besoin de rendre tangible ce qui échappe au regard. Entre documentaire et fiction, Yoshi questionne la nature même de l’image. Est-elle une preuve, une trace, ou simplement le reflet de nos croyances ? En mêlant technologie et récit, ce projet ouvre une brèche dans le réel, où ce qui est capturé n’est peut-être que ce que nous désirons voir.
